GNI

Greater Nagoya Initiave
23 novembre 2007, Paris



Greater Nagoya Initiative (GNI) fédère les ambitions économiques et commerciales des trois préfectures d'Aichi, Gifu et de Mie. Un séminaire organisé à Paris le 23 novembre, en collaboration avec Jetro Paris, a permis à GNI d'exposer aux entreprises françaises l'étendue de ses ambitions, illustrées par le témoignage des dirigeants de grandes entreprises de la région.
Yoshihiro Yasui, président de Brother, a présenté la genèse du projet, mis en œuvre en 2004 et englobant une zone géographique de 100 km de rayon autour de Nagoya, où la concentration des entreprises est très élevée. GNI cherche aujourd'hui à s'ouvrir à l'international, à attirer des entreprises autour de cette marque unique, fruit du partenariat entre quatre cents organismes - laboratoires, entreprises, universités et industries. Yoshihiro Otsuji, directeur général du bureau de GNI, s'est attaché à présenter ses atouts. Sans parler de sa position centrale au Japon, la région présente un PIB plus important que celui de la Turquie ou de la Belgique. La facilité d'accès de la zone (aéroport international, trois ports et desserte par le Shinkansen) la rend particulièrement attrayante. Son industrie est prospère : 44 % de la production automobile de l'archipel est effectuée dans la région, ainsi que 47 % des pièces détachées et 53 % de la production aéronautique. De nombreux centres de R&D y sont implantés, contribuant activement au développement industriel du Japon. Rappelons également que l'exposition universelle a eu lieu à Aichi en 2005. Le bureau du GNIC est un comptoir unique offrant services et informations à toutes les initiatives étrangères. Depuis sa création, 28 entreprises étrangères se sont établies avec succès dans la région.
Pour sa part, Kanji Kurioka de Toyota Motor Corporation, a invité les entreprises françaises à participer au salon international Messe Nagoya 2008, sur le thème de l'environnement et de l'énergie. Il a proposé aux PME françaises désireuses d'investir dans le Greater Nagoya de participer au salon du Messe Nagoya dans le cadre d'une première approche du marché. Elle pourrait ensuite bénéficier des prestations de l'Investment Business Support Center de Nagoya où des experts la conseilleront avant son implantation.
A son tour, Tsuyoshi Nakai, directeur général de Jetro Paris, a fait le point sur les nombreuses alliances franco-japonaises nées depuis quelques années, les plus emblématiques étant à l'origine de nouveaux modèles d'affaires. L'objectif de l'ancien Premier ministre Koizumi de doubler les investissements directs au Japon en cinq ans a été atteint. Diverses réformes ont émaillé ces dernières années afin de faciliter les fusions et acquisitions et de laisser aux entreprises étrangères plus de place dans l'économie japonaise.
Louis-Michel Morris, directeur général d'Ubifrance, a souligné que certes, aborder le marché japonais est difficile, long et coûteux, mais il est plus sûr et plus mature que son voisin chinois. Les objectifs dans un avenir proche sont de plusieurs ordres : relancer le dialogue politique après le changement de la présidence française, favoriser la coopération décentralisée - Tokyo étant saturée d'événements - et le dialogue avec les collectivités territoriales, promouvoir l'innovation et enfin développer les échanges de personnes.
Gérard Degonse, directeur général Finance-Administration de JC-Decaux, a témoigné de l'expérience au Japon du groupe n°1 mondial du mobilier urbain. L'entreprise s'est alliée à Mitsubishi Corporation en 2000 au sein d'un joint-venture dont le succès lui a valu cette année le prix de l'investissement au Japon. La publicité était alors interdite dans le domaine public et JC-Decaux a d’abord signé des contrats d'affichage publicitaire en exclusivité avec les centres commerciaux Aeon Jusco en 2001 et Ito Yokado en 2004. La réglementation ayant évolué en sa faveur en 2003, l'entreprise a pu lancer l'affichage publicitaire sur abris-bus. Elle est présente aujourd'hui dans treize des vingt premières villes du Japon, l'objectif pour 2010 étant d’en couvrir quatre-vingt. A Nagoya, L’afficheur a signé un contrat d'exclusivité de vingt ans, pendant lesquels la ville ne finance plus les abris-bus.
Le message du séminaire est clair : la région de Nagoya est à considérer avec grande attention pour une entreprise désireuse de s'implanter au Japon. Les transports sont nombreux et stratégiques, les loyers très compétitifs et le tissu industriel particulièrement dense.